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21/07/06

Astrolab – aspects et exemples de la mission de l'ESA par Nicolas TURCAT - Président de la National Space Society France

Nous avons mis en valeur dans le dernier édito le fait que Thomas Reiter, astronaute de l’ESA, parti pour une mission de plus de 5 mois sur l’ISS, fasse devenir le rêve lié aux vols habités une réalité palpable. L’espace habité et ses intérêts deviennent ici très concrets. C’est aussi la raison de ce présent article. En effet, il s’agit de souligner l’exemplarité du vol de Reiter sur l’ISS à plusieurs titres ... LIRE LA SUITE : ICI

Thomas Reiter de l'ESA (Crédit ESA)

 
     
17/07/06
Edito juillet 2006 / Entre opportunité et manque de visibilité ?

Discovery est revenu et à peine à t’on su que l’astronaute européen Thomas Reiter est resté dans l’ISS pour entamer la mission Astrolab pendant près de 6 mois. La mise en scène autour de la navette a fonctionné à merveille et a réussi à éclipser le reste des enjeux liés aux STS. Que ce soit le décollage, le déploiement du nouveau bras articulé pour inspecter le ventre de Discovery ou le retour sur terre, à travers le récit médiatique délivré, on ne sait presque rien des autres aspects de la mission. Même l’ISS et sa construction, alibi clé de la remise en selle des navettes, ont été complètement escamotés par les aventures de STS 121.

Evidemment, nous nous réjouissons du retour en vol des navettes. Nous nous sommes déjà exprimé à ce sujet et sur leur efficacité redoutable et nécessaire dans la construction de l’ISS. La finalisation de la station internationale doit être soutenue et garantir nos intérêts pour le plus long terme (on pense ici à notre module scientifique « Columbus » qui doit être envoyer d’ici un an). Aussi, nous n’allons pas revenir sur l’exigence de finir la station dans des conditions convenables mais les aspects scientifiques, industriels, stratégiques ou prospectives concomitant à la station, doivent primer. Pourtant, à nouveau, quelques petites leçons doivent être tirées du vol STS 121. La mise en scène autour de Discovery, volontaire ou pas, est déterminante pour pouvoir entendre parler des dernières missions STS. Les enjeux ont été décuplés et ceci, là aussi, de façon volontaire ou non. L’ISS, sur ce point, est beaucoup moins rock & roll que les décollages et les atterrissages à suspens des vols STS. Les expériences en laboratoire, les discours en orbite sur la destinée de la Terre ou l’entretien de la station sont plus lointain et portent réthoriquement moins pour une audience en quête de véritables enjeux et de nouveaux exploits. Les agences spatiales devront travailler sur ce facteur pour rendre visible d’un point de vue médiatique la présence de Thomas Reiter au sein de l’ISS. Nous sommes ici au cœur d’un problème fondamental pour la politique spatiale en Europe : rendre les missions passionnantes et faire comprendre les enjeux. C’est un nouveau défi de taille pour l’ISS et l’occasion d’en faire un héros européen devrait tenter les agences et responsables politiques à travers notre communauté. Pourtant le manque de visibilité et la quasi confidentialité médiatique d’Astrolab nous fait douter quelque peu de l’impact réel d’une telle mission sur l’audience européenne ces prochains mois.

Avec Thomas Reiter, la politique spatiale habitée européenne prend forme et sera concrète pendant près de 6 mois. C’est une occasion formidable à saisir. Nous espérons que tous les partis en jeu autour de l’avenir de la politique spatiale européenne prendront conscience de cette mission au delà d’une simple mise en scène purement médiatique. Il faudra montrer que l’espace habité n’est pas seulement synonyme de 100 milliards de dollars et d’inutiles expériences scientifiques en orbite. Les résultats de ces expériences devront être expliquer et mise en valeur de façon remarquable. Le tabou lié aux vols habités devra là aussi être discuter de façon sereine et exemplaire. Evidement la politique de communication des différentes agences et institutions en œuvre doit être revue mais la façon de « vendre les vols habités » au public européen doit aussi être revue de fond en comble.

A l’heure où l’espace mondial vit des heures sombres, au moment où l’Union européenne se donne du temps pour réfléchir sur son avenir politique, quel formidable symbole que de voir un astronaute européen au sein d’un édifice international à dimension géostratégique, scientifique et technique! L’Europe spatiale sera pendant 6 mois partenaire du plus vaste projet scientifique de notre temps – il est temps d’exploiter à fond cette opportunité pour faire comprendre ce que l’on fait là haut … !

Nicolas TURCAT
Président de la NSS France

 
     
05/07/06
Astrolab – Recherche et vols habités en Europe : du concret !

Trop souvent, ces temps-ci on peut encore entendre parler de l’utilité des vols habités. Ce sujet est complexe mais reste très concret lorsqu’il s’agit de missions comme Astrolab mené par Thomas Reiter de l’ESA. Encore hier sur LCI, nous entendions la critique classique de l’ISS à propos des 100 milliards de dollars, les dimensions géostratégiques et prestige, pourtant, il faut répéter que les astronautes envoyés là-haut travaillent ! Voici donc par exemple, le programme d’expérience mené à bord de l’ISS pendant 6 mois sur lequel nous reviendrons ces prochaines semaines :

« Dans le cadre de la mission Astrolab, Thomas Reiter conduira une série d'expériences scientifiques et technologiques à bord de la Station. Ce programme d'expériences, qui a été mis au point par des instituts scientifiques de toute l'Europe, couvre de nombreux domaines de recherche, comme la physiologie humaine (système cardiovasculaire, masse osseuse, mouvement des yeux, système immunitaire, système respiratoire, etc.), la psychologie en environnement spatial, la microbiologie, la physique des plasmas complexes et la dosimétrie des rayonnements. Il procédera également à des démonstrations technologiques (caméra 3D) ainsi qu'à des expériences dans les domaines industriel et éducatif destinées à des universités et à des établissements scolaires du primaire ou du secondaire » (extrait du communiqué de presse ESA datant du 4 juillet 2006).

A une époque où la R&D, la recherche fondamentale ou appliquée, l’espace européen de la recherche, la communautaire stratégie de Lisbonne et les budgets nationaux de recherche sont au cœur des préoccupations européennes et même des programmes électoraux de 2007, il s’agit ici de montrer ce que l’espace habité peut procurer concrètement au jour le jour. Outre préparer l’avenir de l’espace habité en Europe du point de vue scientifique, la mission Astrolab permet de mettre en valeur le lien entre espace habité et Recherche. On connaît les effets indirects et endogènes de l’innovation et la R&D sur la croissance. Que l’on veuille ou non, mettre en valeur ce type de programme à l’ESA permet dans le contexte actuel de justifier un peu mieux l’utilité de Thomas Reiter pour l’Europe de la recherche. C’est un point crucial pour les vols habités en Europe.

Lien sur le site web de l’ESA consacré à Astrolab : ici

Lien sur le fact sheet de la mission Astrolab de l'ESA : ici

 
     
04/07/06

20 h 38 - STS 121 vient de décoller !

Un grand bravo à la NASA pour ce décollage réussi ! Notons que Thomas Reiter de L'ESA est à bord de Discovery et va rester dans l'ISS quelques mois. C'est une première pour l'Europe et pour l'ISS. L'ISS revient au coeur des préoccupations des agences et c'est tant mieux pour la crédibilité de celles-ci. De biens belles images sont en perspectives! Les vols habités européens reprennent ici forme de façon éclatante. Nous y reviendrons dans les prochains jours !

Lien sur le page web de la NASA consacrée à la mission STS 121: ici

Insigne de la mission Astrolab de l'ESA mené par Thomas Reiter à partir de début juillet 2006

Ci-dessus : Configuration de STS et de l'ISS au début de la mission Astrolab

 

 
     
25/03/06
ISS : les illusions perdues ? - édito de mars 2006

L’ISS fut un enjeu pour la recherche, elle est aujourd’hui menacée d’inefficacité.Alors que nous avions déjà évoqué le scénario proposé par la NASA en 16 missions, ce dernier est accepté par les agences comme une solution viable pour faire vivre 6 hommes en orbite d’ici 2010. Outre les chiffres calamiteux qui ont été évoqués tout au long du projet, c’est l’empressement à finir le meccano ainsi que la gêne que provoque désormais la station auprès des agences qui dominent ces dernières années. En effet, depuis les projets présidentiels de retour sur la Lune ou vers Mars, la NASA semble clairement dans l’optique « de passer à autre chose ». Finis, les tours de Terre, finies aussi, les orbites ennuyantes sans buts précis. Pourtant il ne faut pas oublier que l’ISS, dans le contexte des années 70s ou 80s, tout comme le STS, était une étape vers d’autres projets plus ambitieux. Freedom ou le Shuttle étaient alors conçus comme des vecteurs de politiques plus larges mais surtout homogènes les uns avec les autres. Les révisions de configuration furent fatales à la cohérence de ces deux projets. L’ISS sans microgravité à grande échelle et la navette comme simple transporteur sont alors voués à la négation même de leurs missions initiales. C’est par ailleurs dans ce sens que la NSS France soutient à 100% le maintien des activités ISS et même l’extension de son champ d’application. Nous pensons que sortir du puits gravitationnel terrestre pose un problème majeur si l’on veut lancer des missions ambitieuses vers Mars ou vers la Lune et par conséquent, il faut passer par une station-port. Se doter d’un ensemble spatial cohérent est fondamental si l’on veut étendre ses activités humaines au delà de l’orbite terrestre.

Lire la suite : ici - Par Nicolas Turcat


Nasa crédits - Plan pour compléter l'ISS en 16 vols

Pour le plan NASA de l'ISS complétée en 16 vols : ici

Pour le détail de l'agenda NASA afin de compléter l'ISS : ici

 
     
26/12/05

Un Conseil ministériel ESA bien gris ...

A.k.A. : Un Conseil de ''transition'' qui entend faire acheter européen à des partenaires dénués de Vision commune.

Alors que le Conseil de l’ESA au niveau ministériel se réunissait à Berlin les 5 et 6 décembre 2005 pour décider notamment de l’avenir de l’Europe spatiale ces trois prochaine années, les menaces sur l’industrie du même secteur n’ont jamais été aussi présentes.

Depuis quelques mois, il est de notoriété publique de dire que ce Conseil n’apportera rien (l’idée du Conseil de transition est alors évoqué) et ne sera qu’un compromis minimum sur la politique spatiale à moyen terme. L’Europe sur ce point fait fausse route. Nous le ne répéterons jamais assez, mais des lignes directrices doivent être trouvées, soutenues politiquement et souscrites budgétairement.

Que fera t’on d’ici 5 à 10 ans ? C’est la grande question à laquelle nous nous devons de répondre si l’on aspire à quelques ambitions spatiales.

LIRE LA SUITE : ICI

 

 
     
28/10/05

Iran Non Proliferation Act a explosé !! Enfin ...

jeudi 27 octobre 2005, 23h45 : yahoo.fr
Accès aux vols Soyouz: Washington s'incline devant Moscou

WASHINGTON (AFP) - Le Congrès américain va modifier une loi, qui visait à empêcher la Russie de céder des technologies nucléaires à l'Iran, pour permettre à la Nasa de continuer à faire voler ses astronautes sur des Soyouz, dont elle dépend pour accéder à la Station spatiale internationale.
Après le Sénat en septembre, la Chambre des représentants a adopté mercredi soir à l'unanimité un amendement à cette loi dite "Iran Nonproliferation Act" afin de permettre aux astronautes américains de pouvoir utiliser des capsules Soyouz russes.

Avec cette exemption, la Nasa pourra continuer à passer par l'agence spatiale russe pour transporter ses astronautes et du matériel à la Station spatiale internationale (ISS) jusqu'en 2012.

Les deux chambres à majorité républicaine doivent néanmoins harmoniser quelques détails sur leurs projets respectifs d'amendement pour aboutir à une version finale.

L'administrateur de la Nasa, Michael Griffin, et la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, avaient demandé au printemps au Congrès de modifier cette loi, adoptée en 2000, interdisant l'utilisation et l'achat de pratiquement tout savoir-faire spatial russe tant que Moscou continue à exporter des technologies nucléaires vers l'Iran.

En fait cette loi n'a jamais été appliquée puisque que dans le cadre d'un accord antérieur, la Russie devait fournir gratuitement à la Nasa onze lancements de Soyouz vers l'ISS.

Le dernier lancement dans le cadre de cette entente a eu lieu au début octobre.

Moscou avait alors dit publiquement que l'agence russe ne transporterait pas d'astronautes américains tant que cette loi n'aura pas été modifiée.

La Nasa était totalement dépendante de la Russie pour accéder à l'ISS après l'accident le 1er février 2003 de Columbia. La Nasa avait dû clouer au sol ses trois navettes spatiales restantes pendant plus de deux ans pour procéder à des modifications.

La Nasa a également été contrainte d'arrêter de nouveau les vols des navettes après le lancement de Discovery le 26 juillet, qui marquait son retour dans l'espace depuis la catastrophe de Columbia.

Un morceau d'isolant s'est détaché du réservoir externe peu après le lancement. L'accident de Columbia avait été provoqué par le même problème.

Les responsables de la Nasa espèrent pouvoir procéder de nouveau à un lancement d'une navette en mai 2006.

"Sans cette nouvelle législation, la Nasa aurait un accès limité à l'ISS jusqu'à ce que le Crew Exploration Vehicule (CEV), le successeur de la Navette, soit prêt", avait déclaré le représentant républicain Ken Calvert avant le vote.

La mise à la retraite des navettes est prévue en 2010 après 30 ans de service tandis que le CEV pourrait ne pas voler avant 2012.

Pour la Nasa, l'adoption de cette loi réglera son problème immédiat d'accès à l'espace mais devrait aussi lui donner plus de souplesse dans son programme de lancement des navettes dont les difficultés persistantes et les coûts ont conduit l'agence à en réduire le nombre.

Le recours à des Soyouz et à des capsules cargo automatiques russes pour des coûts très inférieurs à ceux des navettes, permettra à la Nasa d'utiliser ces dernières seulement pour le transport des équipements et éléments d'assemblage de l'ISS les plus lourds.

La Nasa prévoit encore 19 lancements d'ici 2010, dont un pour l'entretien du téléscope de l'espace Hubble et les autres pour finir l'assemblage de l'ISS. Mais ce nombre pourrait être revu à la baisse.

Selon des sources citées dans des médias, Moscou pourrait demander à la Nasa 65 millions de dollars pour chaque vol de Soyouz.

Une mission de navette à l'ISS coûte au moins 500 millions de dollars...

 
     
23/09/05

Les réactions politiques washingtoniennes suite à l’annonce de l’ESAS de la NASA.

Alors que l’opération Offset du RSC tentait d’éliminer des programmes fédéraux trop coûteux à l’Etat américain comme l’ESAS proposé par la NASA, en vue de compenser les dégâts effectués par Katrina, le camp parlementaire républicain a tremblé en apprenant la démission de son chef de la majorité Tom DeLay. L’actualité politique américaine est riche en émotion face aux évolutions programmatiques de la NASA et dans le cadre du suivi du programme d’exploration de l’agence, il faut faire le point sur l’ambiance politique de Washington DC et ses répercussion sur un éventuel alunissage en 2018. Les élections législatives de novembre 2006 approchent et la donne politique américaine risque de changer !… pour lire la suite : ici.

 
     
23/09/05

De STS à l’ISS … L’Europe démunie ?

Alors que nous apprenions que le prochain vol de la navette spatiale américaine (STS) ne se déroulerait pas avant la fin 2006, ‘’l’assemblage de l’ISS ne pourra reprendre avant 2007’’ : dramatique nouvelle délivrée ce vendredi 16 septembre dans Air et Cosmos N°1997. STS-121 ne devant pas décoller avant fin 2006 en raison du programme Return To Flight (RTF) à revoir, le module Colombus de l’ESA ne décollera peut-être pas avant 2008 … A l’heure actuelle, les discussions ‘’behind the scenes’’’ vont aussi bon train entre l’ESA, la NASA et Roscosmos pour les plans de construction de l’ISS... ici la suite

Crédits ESA .

Pour lire notre article sur le sujet intitulé De STS à l’ISS … L’Europe démunie ? Par Nicolas Turcat, Président de la NSS France - Cliquer : ici

 
     
     
23/09/05

Klipper : le danger de la facilité ou aller plus loin ?

Les projets de navette Klipper avancent à grand pas et il est de plus en plus question que l’Europe spatiale participe à ce programme de vols habités en coopération avec les Russes. Qu’en est-il de notre opinion sur le sujet ? Quels sont les enjeux en amont de Klipper pour l’industrie spatiale européenne ? Quels sont les intérêts politiques qui peuvent nous mener ou nous éloigner de ce projet ? Pourquoi devrait-on ou pas nous lancer dans une coopération très avancée technologiquement avec une autre puissance spatiale ? Quelles sont la cohérence et la stratégie globale autour de ce programme ?

Pour lire notre article intitulé Klipper : le danger de la facilité ou aller plus loin ? par Nicolas Turcat, Président de la NSS France : cliquer ici

 
     
23/09/05

Christophe Bonnal (Direction lanceurs CNES) répond aux questions de la NSS France.

La NSS France a demandé à Christophe Bonnal, responsable des projets futurs à la Direction des Lanceurs du CNES et Président de la Commission Transport Spatial de l'AAAF de répondre à quelques questions. Malgré la différence de point de vue sur la politique spatiale habitée en Europe, son opinion personnelle sur quelques grands sujets est très intéressante dans la mesure où son expertise et ses compétences sont reconnues et font avancer le débat.

Pour lire l'interview : ici

 
     
21/09/05

En 2018, sur la Lune ? Un défi politique !

Alors que l'architecture des prochains vols américains vers la Lune vient d'etre publiée, nous nous permettons que mettre à vos dispositions toutes les ressources web sur le sujet, ainsi qu'un édito sur la question rédigé par le Président de la National Space Society France.

Pour lire l'édito de Nicolas Turcat intitulé : En 2018, sur la Lune ? Un défi politique ! : cliquez ici

Nous nous sommes ainsi permis de compiler les ressources et iconographies récoltées ces derniers jours dans un dossier complet : ici.

 
     
20/09/05

ARCHIVES DES NEWS:

Afin d'alléger le chargement web de la page de garde des news, les archives de ces dernières sont disponibles :

- ICI pour les brèves entre le 23 octobre 2003 et le 9 août 2005.

- ICI pour les brèves entre le 13 novembre 2002 et le 17 octobre 2003.

 
     
 
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