NSS FRANCE
La Lettre
 

Edito - Août 2005
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  A l’heure du décollage, et de la réparation en vol de la navette spatiale américaine en direction de l’ISS avec à son bord le module Raffaello de l’agence spatiale italienne, il est temps de faire un bilan de la politique spatiale européenne ces six derniers mois. Si le retour d’Ariane V en version lourde est assuré depuis la fin de cet hiver, son avenir à long terme ne l’est pas pour autant. L’Europe se pose encore des questions sur les intérêts de l’exploration et l’exploitation de l’espace par l’Homme...  
     

A l’heure du décollage, et de la réparation en vol de la navette spatiale américaine en direction de l’ISS avec à son bord le module Raffaello de l’agence spatiale italienne, il est temps de faire un bilan de la politique spatiale européenne ces six derniers mois. Si le retour d’Ariane V en version lourde est assuré depuis la fin de cet hiver, son avenir à long terme ne l’est pas pour autant. L’Europe se pose encore des questions sur les intérêts de l’exploration et l’exploitation de l’espace par l’Homme. Le seul réel argument affiché étant les budgets européens qui ne plaident pas en faveur de quelques ambitions. Les Etats-Unis semblent avoir dépassé ce stade pour se consacrer pleinement à leur initiative spatiale lancée en 2004 par le Président Bush. M. Griffin, nouvel administrateur de la NASA, semble vouloir faire avancer les choses, quitte à presser le pas d’ici 2010. Les choix qui seront faits pourront être discutables mais ils auront au moins le mérite d’exister! Ce qui est loin d’être le cas sur notre continent. Pour cela on peut analyser les six derniers mois en traitant 5 sujets principaux nous concernant : les vols habités sont-ils toujours utiles ? si non, à quel profit ? les idées de François Auque d’EADS ST, les problèmes politiques plus généraux de l’Union Européenne, le programme spatial européen envisagé par le conseil de l’espace en juin 2005, et enfin une initiative spatiale européenne qui donnerait une nouvelle dimension plus citoyenne à l’Europe.

Pour revenir rapidement sur ce début d’année 2005, il aura été celui du doute et du questionnement permanent. Doute, avant tout, car, l’avenir de l’Ariane V en 2010 a été mis en joug par Jacques Serris (du ministère de la Recherche) si le lanceur européen n’était toujours pas rentable d’ici là. Si beaucoup de spécialistes ont condamné de tels propos outranciers et volontairement provocateurs, c’est justement le dernier point qui nous intéresse. La provocation faite sur ce point est révélatrice d’un véritable malaise au sein du milieu spatial européen. Depuis fin 1993, en Europe, on ne parle plus ‘’d’autonomie d’accès à l’espace habité’’, et c’est bien là notre problème ! Il est évident qu’au sein de la NSS France nous pensons que l’acquisition, la maîtrise et l’utilisation d’un lanceur moyen/lourd comme Ariane V est nécessaire voir fondamentale à toute politique spatiale indépendante de l’Europe : C’est l’étape indispensable pour toutes autres politiques spatiales crédibles. Et cet état de fait sine qua none n’a pas de prix ! Evidemment, soyons réalistes, si nous comprenons que ce lanceur soit rendu le plus rentable possible, nous entendons aussi en faire un vecteur stratégique fort du phénomène Europe puissance. Le lanceur Ariane V ne doit pas à tous prix être rendu rentable, mais il nous doit être utile et servir comme outil de la puissance spatiale européenne C’est aussi un instrument politique fort en faveur d’une Europe unie et ambitieuse. Sachons en faire un argument positif pour faire évoluer les choses à partir de maintenant. Dans la même perspective, nous avons vu apparaître le rapport de Dominique Mailhot et François Michel (Nov. 2004) intitulé ’’de l’utilité de l’effort spatial’’. L’aspect stratégique du secteur spatial est remarquablement bien mis en avant dans ce rapport cependant les retombées scientifiques et technologiques sont complètement sous-estimées pour ne pas dire niées… Certes, c’est du ‘’classique de l’anti-Homme dans l’espace’’ que nous servent avec plus de 10 ans de retard les auteurs de ce rapport. Les vols habités sont selon les auteurs coûteux et inutiles et grèveraient les budgets scientifiques de l’Europe. Les auteurs prônent une orientation militaire et sécuritaire du secteur spatial. Selon eux les applications civiles ne seraient utiles que si elles sont impulsées par des applications militaires innovantes. Si la langue de bois n’est pas tenue dans ce rapport (notamment les choix politiques de maintien de filière), ce rapport est encore un exemple de ce qu’il ne faut pas faire : des choix catégoriques. Au moment où l’Europe des 25 choisit sa future politique spatiale (cf. plus loin), aucun choix restrictif ne doit être fait. Ainsi, nous répondrons que l’Europe se DOIT de posséder une filière Ariane, se DOIT de continuer ses vols habités vers l’ISS, se DOIT d’essayer de rentabiliser les retombées technologiques et scientifiques de l’Espace ! L’Europe du 21ème siècle ne sera pas cantonnée à tel ou tel secteur. Imaginons plutôt une Europe qui investisse dans les vols habités, dans de nouveaux lanceurs, dans le spatial militaire et aussi dans les applications civils et scientifiques. Nous croyons que l’Europe innovante et gagnante sera celle qui investit dans tous ces secteurs à la fois. Il n’y pas de choix drastiques et budgétés à faire, il n’y a qu’une ambition à dessiner. Cette logique purement monétariste qui veut que les instruments fondamentaux et innovants de sa propre politique d’avenir soient rentables immédiatement est suicidaire pour la décennie européenne à venir. Alors que les grandes nations investissent à fond perdu dans la Recherche et Développement/Technologie, l’Europe fait des choix qui risquent de l’amputer de ces ambitions à venir. Nous n’avons plus de choix. Des choix politiques massifs en faveur de l’innovation réelle sont à faire en Europe : ils concernent autant les applications de l’espace dédiées aux civils ou aux scientifiques, que les vols habités, le maintien et l’utilisation profitable du lanceur européen, ou l’espace militaire et stratégique européen. L’innovation sera globale et comprendra tous les domaines ayant un rapport avec l’espace en Europe. L’Union européenne s’est construite à travers de nombreux projets concrets et devra le faire ces prochaines années sans se restreindre des domaines prétendument coûteux où les autres puissances investissent massivement. Pas de mimétisme stratégique, juste un investissement fondamental dans des secteurs qui nous permettront de développer de très nombreux potentiels d’activités européens !

Nous avons pu aussi entendre sur ce point depuis le début de l’année 2005, François Auque, DG d’EADS ST, qui n’hésita pas à donner bruyamment son point de vue sur la politique spatiale européenne et ses enjeux pour les années à venir. Commenté positivement dans Air et Cosmos, François Auque s’est exprimé sur ce sujet dans Le Monde ou lors de la Réunion de la fondation Robert Schuman en juin 2005. A contre courant de la pensée dominante qui tend à se congratuler les uns les autres pour ses actions ‘’remarquables’’, François Auque nous fit part de ses préoccupations concrètes pour l’avenir de la politique spatiale européenne (un peu comme le fit M. Busquin, ex commissaire européen lors de cette même réunion). Partant du principe qu’il n’existe pas ou peu de marché commercial, l’espace est désormais, et avant tout, un enjeu institutionnel : donc stratégique. Or l’espace européen est selon lui en crise : il y aurait une fragmentation des industries spatiales européenne, une renationalisations des politiques d’agences spatiales (cf. CNES, DLR ou l’Italie). Toujours selon M. Auque, avis que nous partageons, L’Europe passerait bientôt en ‘’seconde division’’ à cette vitesse. Les pays émergeants d’hier nous domineront demain puisque leurs ambitions rattrapent désormais les nôtres. Il fait aussi le constat que le soutien politique et la compréhension politique du secteur spatial sont insuffisants sur notre continent. La France, jadis ‘’machine à tracter’’ l’Europe, s’essouffle et ne parle plus que budgets ! Il dressa aussi un constat dramatique du segment spatial militaire stratégique où le fossé technologique avec nos alliés ne fait que s’agrandir. Plus préoccupant pour la NSS France est la question de ce que l’Europe fait pour se préparer à l’avenir. Selon M. Auque, les palabres européennes concernant l’espace ne permettent pas de conserver le niveau technologique requis pour s’assurer le secteur de façon stratégique. Ce point est crucial dans une perspective de politiques d’avenir Les programmes de développement devraient être lancés sur de multiples domaines du spatial européen (lanceurs, démonstrateur, etc.). Alors que les Etats-Unis préparent les lanceurs du futur avec 1 milliard de $ par an, nous préparons les mêmes lanceurs avec 20 millions d’euros … il faut selon M. Auque impérativement lancer des développements technologiques pour pouvoir même maintenir les compétences adéquates à toutes politiques spatiales européennes ! Selon lui, il faut aussi que l’Europe mette en œuvre une véritable politique d’exploration spatiale. Il faut savoir si l’on veut ou pas que l’Europe ait la capacité de mettre l’Homme dans l’Espace par ses propres moyens. C’est ici selon M. Auque la différence entre la seconde et la première division … Il insista lourdement pour expliquer que c’était en Europe un thème tabou mais un réel sujet qui méritait une très sérieuse réflexion ! Nous saluons ici les positions constructives de M. Auque sur ce sujet. (D’autant qu’il cita les différents atouts spatiaux que nous avons déjà : Ariane V et l’ATV, plus toutes les études préparatoires). Il finit son discours à la conférence ‘’Vers une nouvelle Europe spatiale’’ de la Fondation Robert Schuman par dire que l’avenir de l’Europe spatiale incluait des choix de société : Les grandes civilisations s’effaçaient toujours à un moment et passaient la main à d’autres naissantes. M. Auque termina avec ces mots : ‘’je n’ai pas envie de passer la main !’’. M. Plattard dans les questions à M. Auque insista sur le fait que le but était finalement de passer à la vitesse supérieure et M. Busquin fit remarquer qu’il fallait trouver une solution pour ce sujet fondamental pour l’avenir de l’Europe. En effet 8% du budget européen est consacré aux politiques dites d’avenir contre 44% à la vieillissante et controversée PAC (faut-il passer à 25% pour les politiques d’avenir comme le rapport Sapir le laisse entendre ?).

Outre ces propos exemplaires de M. Auque, que nous saluons encore, la politique européenne prit un sens particulièrement paradoxal ces derniers mois. Alors que le Non français sonna le glas de la Constitution Européenne, l’arrivée de M. de Villepin au gouvernement français ne changea pas grand-chose à la situation politique dramatique de l’Europe cet été 2005. Le vote du budget européen pour le prochain échéancier tourna court et l’arrivée des Anglais en juillet à la tête de la présidence européenne ne fit qu’envenimer une situation de crise remarquée par tous les commentateurs politiques européens. M. Busquin lors de la Conférence Robert Schuman fit remarquer le manque d’ambition dans les attributions du budget européen. Nous pourrions aussi souligner le manque d’ambitions de la France à vouloir conserver à tous prix ses avantages acquis sur de vieilles politiques agricoles et à ne pas investir assez dans l’Europe de l’innovation. Des solutions politiques sont à trouver très rapidement. De réelles et nouvelles tendances politiques et économiques sont à attendre de la part de l’Union européenne afin de placer cette dernière dans une perspective stratégique. Nous croyons que l’Europe se doit d’être à l’avant-garde de nos ambitions politiques, stratégiques et économiques, au-delà même des politiques nationales. Dans ce cadre, une politique spatiale habitée indépendante et ambitieuse doit être un vecteur de relance au profit même de l’Union européenne.

Alors même que la situation politique européenne ne faisait qu’empirer ces derniers mois, le second conseil espace de l’Europe s’est réuni à Luxembourg le 7 juin 2005 à la suite de la parution des éléments préliminaires (fruit de la commission commune ESA-UE) qui nous ont servi à rédiger cet édito. Très classique dans ses résolutions, le conseil espace de l’Europe était censé élaborer la base d’une politique spatiale européenne plus ambitieuse. Le but étant de développer des systèmes spatiaux pour répondre aux besoins des utilisateurs. L’Union devrait identifier ces besoins et les accompagner d’une volonté politique (cf. Air et Cosmos n°1987 pages 144-145 pour plus de détails). Connaissant le credo de la Commission depuis quelques mois, nous nous permettons de donner là aussi notre avis sur ces éléments préparatoires et d’en justifier les choix. Outre la critique que nous pourrions adresser à la volonté politique de rendre l’espace rentable, nous pensons qu’il faudrait reclasser les priorités édictées par le ‘’Conseil Espace’’. En réalité il faudrait remonter et ajouter deux principales priorités à celles déjà citées par le rapport de la Commission Européenne (qui nous le rappelons brièvement sont : Galileo, GMES, technologies de communication – l’exploration robotique et humaine venant en toute fin – page 9 du rapport sec 2005, 664). Ainsi nous rajouterions et rehausserions les priorités suivantes: - 1 - un programme spatial habité autonome conduit par l’ESA et aux profit (et grâce aux soutiens) des agences nationales ; - 2 - Une Vision future de l’innovation spatiale qui se traduirait par des programmes technologiques, scientifiques ou de recherches innovants qui soutiendraient toutes les autres priorités de l’Union européenne (énoncées par la suite). Ces deux priorités que nous rajouterions, permettraient de donner une nouvelle dimension à la politique spatiale européenne et d’inscrire cette dernière dans cette fameuse perspective ‘’gagnante’’ et stratégique propre au 21ème siècle ! Mais vous comprenez bien que des choix politiques plus généraux s’imposent dès lors et pourraient concerner d’autres politiques sectorielles de l’Europe. Faut il encore investir dans l’agriculture ? Faut il investir plus que 8% dans les politiques d’innovations européennes ? Il faudra aussi répondre à ces questions d’ordre plus général. La compétitivité ne peut pas être, en elle-même, une priorité finie et absolue de la politique européenne ! La compétitivité s’acquiert grâce à des investissements intelligents qui déclenchent un phénomène de retour qui nous rend alors, plus compétitifs. En matière d’innovation technologique, la compétitivité ne s’acquiert pas en un coup de baguette magique ! Ainsi l’UE pour sa propre survie face aux prochains géants économique mondiaux devrait être guidée, en matière de politique spatiale, par le rêve, la stratégie, et l’économie.

Expliquons-nous un instant : L’Europe ne fait plus rêver : c’est le constat que l’on peut dresser au lendemain du 29 mai - Alors que l’Europe investisse là où le rêve subsiste : l’espace ! Il suffit encore de voir le nombre de connexions sur les sites web de la NASA ou de l’ESA alors que STS est en mission ! Les chaînes TV d’info en continu ont toutes faites des directs pour le décollage et l’atterrissage de STS 114. Alors imaginons cela à l’échelle européenne ! Le jour où l’Europe, par ses propres moyens, enverra un Homme dans l’espace, une dimension supranationale et une prise de conscience européenne naîtront véritablement dans nos cœurs d’européens (unis derrière un projet plus grand que nos simples désaccords politiques).

Il nous faut aussi être conscient que l’espace concerne des domaines stratégiques qu’ils soient civils ou militaires. La compréhension de l’utilisation massive des systèmes spatiaux dans le cadre d’une stratégie européenne plus globale devra être acquise ces prochaines années. Ici se situe aussi l’espace au service des citoyens qui ne peut être une priorité en soit, mais le fruit d’un ensemble de politiques spatiales européennes.

Enfin il faut remarquer, et nous ne le répéterons jamais assez, que l’espace est un formidable levier économique, tout comme l’innovation technologique et la R&D en générale. Le développement des activités spatiales européennes et particulièrement les vols habités sont un but qui doit nous pousser à être plus ambitieux, c’est aussi un formidable investissement illimité qui nous créera de nouveaux potentiels d’activités pour l’Europe et nous ouvrira par conséquent de nouvelles sphères économiques plus larges. Ce dernier point est fondamental dans la dictée d’une politique spatiale européenne novatrice – les vols habités concentrent alors tous ces avantages.

Il faudra savoir tirer les leçons du 29 mai et de ses conséquences en Europe. L’Europe ne fait plus rêver, elle est désormais représenter comme une machine bureaucratique abstraite et ultralibérale qui n’a comme but unique de vouloir supprimer des emplois au profit de quelques marchands bruxellois ... C’est une caricature horrible mais si communément acceptée, notamment par la Jeunesse, qu’elle influa le vote du referendum du 29 mai. L’Europe doit désormais montrer autres choses que des rapports, ses budgets, ses chiffres, des administrateurs, ou des bureaux à Bruxelles. La dimension utopique du rêve européen doit être ravivée grâce à des projets communs ambitieux qui nous inscriront d’emblée dans le siècle suivant. Les vols habités peuvent être un de ces projets porteur d’avenir et d’ambition. Au delà même de l’intérêt des vols habités, la composante spatiale européenne induite inscrira, au premier plan, notre continent dans le nouveau jeu économique mondial. Nous avons envie de croire en une Europe où le rêve commun de bâtir un projet à l’échelle de notre continent est plus fort que de vieilles querelles sur telles ou telles politiques ou taux d’inflation… Si le déficit de communication de l’Union Européenne a comme le résultat indirect le 29 mai, autant que l’UE investisse dans des projets porteurs des valeurs communes de l’Union et que ces projets concrets servent véritablement de ‘’budgets communications’’ à l’encontre des citoyens européens. Il faut faire comprendre à nos concitoyens que des enjeux plus hauts, plus stratégiques, plus économiques se définissent aussi à travers une politique spatiale européenne plus ambitieuse : cette prise de conscience et ces explications politiciennes doivent être faites au plus vite. Le monde de demain sera fait de multiples défis tous plus technologiques et scientifiques les uns les autres. L’Europe est en passe d’être reléguer comme puissance d’arrière garde, notre niveau de vie nous assurant un semblant de pouvoir virtuel. Un bon stratège choisit son champ de bataille, et son plan d’attaque. Les temps sont désormais plus durs. L’Europe doit choisir : investir là ou personne n’ose véritablement aller et en tirer toutes les richesses en exploitant ses ressources. Une politique spatiale habitée plus ambitieuse nous assurera cet avenir tout en drainant nombres de richesses scientifiques, technologiques et stratégiques pour assurer à nos concitoyens le confort voulu. Nous comprenons bien que les budgets ne sont pas illimités mais ‘l’Homme Politique’ doit désormais faire des choix – la responsabilité des dirigeants de nos pays doivent les pousser à assumer notre avenir. La force de la volonté politique tient à ces choix judicieux pour tous. Là encore c’est un problème hautement politique. Que voulons nous faire de l’Europe ? Que voulons nous pour nos concitoyens ? La NSS France a tranché sur ce point : nous souhaitons plus d’ambitions pour l’ESA, plus de rêves pour nos concitoyens, plus de politique pour l’Europe et surtout, plus d’activités pour notre continent ! Nous aussi nous ne voulons pas passer la main … ! Cette nouvelle dimension des politiques européennes doit être réévaluée et prise en compte par la nouvelle génération d’hommes politiques à venir. L’espace utile ne le sera que s’il englobe complètement le secteur d’activité en question ! Il ne sera pas utile si on le déclare comme tel, il le sera car il aura été travaillé développé, poussé, promu, voir même politisé ! La dimension citoyenne de l’espace inclura le rêve des vols habités, mais aussi l’ambition technologique, la santé économique, le défi stratégique militaire, ou les services rendus par les applications spatiales. Seules les applications ne peuvent rien…démunies, elles sont trop terre à terre et ne sont pas porteurs d’un quelconque rêve européen. Un satellite Galileo ne fera jamais rêver … La communication politique impose une nouvelle dimension aux différentes politiques sectorielles européennes : les vols habités sont une des solutions majeures pour résoudre la problématique d’innovation européenne qui consiste à se renouveler, à aller plus loin et à donner une nouvelle dimension à l’Europe que nous avons rêvée depuis 50 ans.

Nicolas Turcat
Président de la NSS France.

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