NSS
FRANCE
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La
lettre de la NSS France - Novembre 2002 |
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Sommaire |
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Le World Space Congress (sous légide de lA.I.A.A. et de lI.A.F.), qui se tenait à Houston, Texas en octobre 2002, devait être le plus grand évènement à propos dEspace, rassemblant plus de 13.000 space leaders, énumérant plus de 800 textes dans le domaine de lindustrie, la politique, la science, et lingénierie de plus de 100 pays. Dressons en un tableau. | ||||||||||||
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La National Space Society (NSS) est une association a but
non lucratif a caractère indépendant, international, éducatif
et issu du peuple dédiée a la création dune civilisation
tournée vers lEspace. La NSS compte plus de 35.000 membres
et possède plus de 50 chapitres locaux aux USA, Canada, Mexique,
Australie, Allemagne et Irlande. La NSS fut fondée en 1974 par Werner
Von Braun qui est connu pour son engagement dans le cadre des activités
spatiales. |
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Le World Space Congress (sous légide de lA.I.A.A. et de lI.A.F.), qui se tenait à Houston, Texas en octobre 2002, devait être le plus grand évènement à propos dEspace, rassemblant plus de 13.000 space leaders, énumérant plus de 800 textes dans le domaine de lindustrie, la politique, la science, et lingénierie de plus de 100 pays. Dressons un tableau. Nous retiendrons du coté américain quune variante dans la stratégie pour lexploration et le développement des activités futures de lhomme dans lespace est proposée par léquipe dExploration de la NASA (N.E.X.T.). A partir des points de Lagrange (utilisés comme tremplin) et avec une infrastructure adéquate pour y aller et y rester, il serait possible datteindre la Lune, Mars ou les astéroïdes plus aisément. Cependant lHomme a marché sur la Lune il y a plus de trente ans, la station spatiale, la suite logique, lancée il y a 19 ans est dans une impasse. Le nouvel administrateur de la NASA, monsieur OKeefe affirme : nous ne sommes pas liés à une destination, nous irons où la science nous conduira. Dans les milieux concernés un débat existe entre ceux préconisant un retour sur la Lune pour ensuite partir au delà et ceux qui souhaitent aller directement vers Mars. Dans ce contexte actuel, il est donc logique de voir dans cette nouvelle approche du tremplin quune belle étude de plus sans destination ni but, ne bénéficiant daucun financement et ne sinscrivant dans aucun schéma politique. En réalité le problème politique fondamental demeurant, est celui dinscrire les activités humaines dans lespace afin doffrir à tous un avenir décent. Lors
des sessions nous avons remarqué deux contributions intéressantes
sur lhistoire des moteurs nucléaires comme le programme
de fusée nucléaire de lAEC/NASA présenté
par H.B. Finger ou encore lHistoire de la fusée nucléaire
par J.A. Dewar. Ces deux papiers nous montrent parfaitement comment ces
défis technologiques successifs entre 1950 et 1970 furent relevés
afin darriver à une réalité. Ensuite un passage
dans le hall dexposition au stand de S. Borowski du Centre Ames
de la NASA permettait de voir ce que lon pourrait réaliser
aujourdhui dans le domaine de la propulsion spatiale (comme lexemple
du trajet vers Mars en 107 jours avec rétablissement de gravité). Pour lEurope, dans le domaine du vol habité, les présentations suivantes sont à retenir, elles abordent tous les domaines et montrent que malgré tout un potentiel didées et dintérêts existe : la mise en orbite basse est abordée avec les solutions prometteuses pour des configurations dengins complètement réutilisables à deux étages de F. Deneu, M. Malassigne, O. Lecourlis et P. Baiocco. M. Belingheri et C. Mirra ébauchent les activités sur la station spatiale internationale avec les défis et opportunités du vol humain de lISS. Le domaine dactualité du tourisme spatial est traité avec le voyage et tourisme spatial : éthique et société de N. Cox et surtout la présentation très réaliste de C. Bonnal : Réflexions sur les contraintes du tourisme spatial. Pour les potentiels lunaires, nous lirons : Confirmation de la glace lunaire par une expédition humaine sur la Lune en utilisant Ariane V par S.P.B Gerené, R.W.J. Hummeling et W.J. Ockels ou encore la Lune : science, exploration et utilisation par B. Foing. Le professeur berlinois H.H. Koelle avec trois alternatives pour lacquisition dune installation lunaire : laboratoire lunaire, base lunaire temporaire et base lunaire permanente poursuit son travail exceptionnel sur le sujet. Enfin terraformer la Lune : une étape viable dans la colonisation du système solaire de H.W. Renn clos le débat sur le développement pour notre satellite. Sur le thème martien, nous trouverons lutilisation des ressources in situ (In Situ Ressources Utilization.) dans le contexte dune future mission dexploration habitée vers Mars par A.M. Baker et automatisation et robotique pour lexploration de Mars par lHomme de P. Hoffman et A. von Richter. Finalement I. Gökalp, M Calabro, H. Hollanders et L. Deschamps poursuivent leur proposition dénergie solaire spatiale : un défi pour la Communauté Européenne et internationale. Le 18 octobre, parmi dautres intervenants, le général J.P. Haigneré, chef du Bureau des Astronautes Européens, présenta le programme Aurora dans le cadre dune table ronde publique intitulée : Humains au delà de lorbite terrestre, cas pour de puissants laboratoires dans lespace profond. Ce programme dexploration européen est ambitieux et se veut méthodique dans son approche, mais quelle crédibilité peut on accorder aux propos du général alors que ce programme est délayé sur trente ans et que par ailleurs on connaît les difficultés et la pauvreté des budgets alloués à lespace en Europe ? Le budget du C.N.E.S. est en décroissance depuis 1997, réagissant sur celui de lE.S.A. Dune façon générale, cette Grande Messe de Houston ne peut déboucher sur rien, et cela pour trois causes fondamentales : Absence quasi totale des Politiques, tant du côté américain queuropéen. Pour la France, par exemple, il était possible dapercevoir le général Haigneré, mari de la Ministre de la Recherche et chef du Bureau de Astronautes ou monsieur J.C. Clerc du Ministère de la Recherche. Pour les agences gouvernementales, cela ne vaut guère mieux, monsieur OKeefe lut un discours banal lors de la cérémonie douverture, puis après avoir visité lexposition, disparut. Quid de monsieur Rodota, et de monsieur Bensoussan ? Quelques Congressmen habitués des affaires spatiales américaines firent leur apparition. Ce désintérêt des politiques pour le spatial et ses potentialités se reflète dans la population. Les premiers jours du congrès, il y eut bien un Sommet (fermé) sur la Politique Spatiale, il réunissait une quarantaine de leaders mondiaux sur le sujet et se tenait à luniversité de Rice de Houston, mais il accoucha des éternels poncifs en la matière, nous étions à des années lumières du discours de Kennedy en septembre 1962. (à cette date, dans cette université, le Président américain fit un discours marquant sur la politique spatiale américaine) Le débat sur le volet financement et budgétisation des grands programmes spatiaux - tels ceux dont nous avons parlé plus haut - est inexistant, par le fait que les politiques et les financiers ne sont pas là. De plus les dogmes de la mode économique actuelle et particulièrement ce qui concerne leur inaptitude à financer de grands programmes ambitieux sur le long terme nest pas remis en question. Face à ces oukases il est symptomatique de constater quune large majorité des papiers présentés au congrès utilisait les termes low cost, low risk dans leurs hypothèses. Il y a ici un paradoxe entre ces leitmotive et vouloir prétendre conquérir lespace ! Enfin en dehors de la troupe des concernés (puisque les décideurs ne sont pas venus) et qui ne sont plus à convaincre, les idées brassées dans ce congrès restent limitées à une petite sphère : étudiants, professionnels et journalistes du milieu. En dehors du centre George R. Brown de Houston, cette manifestation nétait pas un événement, en avez vous entendu parler dans les grands médias ? Il
reste donc un travail énorme à accomplir avant que loption
que nous proposons au NSS ne soit acceptée et soutenue, que pouvons
nous faire ? |
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''Le
débat sur le volet financement et budgétisation des grands
programmes spatiaux est inexistant'' |
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''nous
étions à des années lumières du discours de
Kennedy en septembre 1962'' |
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La National Space Society (NSS) est une association a but non lucratif a caractère indépendant, international, éducatif et issu du peuple dédiée a la création dune civilisation tournée vers lEspace. La NSS compte plus de 35.000 membres et possède plus de 50 chapitres locaux aux USA, Canada, Mexique, Australie, Allemagne et Irlande. La NSS fut fondée en 1974 par Werner Von Braun qui est connu pour son engagement dans le cadre des activités spatiales. Portée générale de la NSS Un monde vivant et travaillant dans des communautés prospère au delà de la Terre. La mission du NSS Promouvoir des changements dans le domaine social, technique, économique et politique afin davance au plus tôt le jour ou le monde vivra et travaillera dans lEspace. Les buts de la NSS Augmenter
lintérêt et la compréhension du public vis-à-vis
de lexploration spatiale et des résultats de ses développements,
comme scientifiques, techniques, et économiques qui ne font quaméliorer
la vie sur Terre. La poursuite de ces buts requière quelques actions comme, la baisse du coût daccès dans lEspace, apprendre à travailler dans lEspace et à utiliser des ressources non terrestres, entretenir les initiatives privés dans le domaine,et assurer le soutien pour toutes politiques spatiales et pratiques gouvernementales. Les programmes diverses de la NSS AD ASTRA . Ce magazine est la publication officielle de la NSS et le premier bénéfice dont jouissent les membres. Ce bimensuel non technique rapporte au membre et au public les activités spatiales aussi diverses soit elles, comme la politique spatiale internationale, les modes de transports, la commercialisation, la science planétaire, les ressources extraterrestres, la colonisation, léducation ou encore le droit spatial. Les CHAPITRES NSS sont les sponsors locaux et régional des rendez vous annuels, ou des symposiums éducatifs. Ces associations populaires sont situées dans plus de 50 villes des USA et du monde. Elles servent comme organisateurs locaux dans le cadre de léducation à lEspace ainsi que de lactivisme politique, elles fournissent des hérauts et des démonstrations pour les écoles, les groupes divers, les médias ainsi que dautres forums sur les mérites de lEspace de son exploration à ses développements. Chaque année, un chapitre local sert dhote pour la conférence internationale pour le développement de lespace (ISDC). LISDC est la réunion annuelle de la NSS ou les membres et autres activistes sécoutent, délivrent des papiers et réfléchissent aux stratégies de développement pour lEspace. Les ACTIVITES EDUCATIVES comprennent des partenariats avec des organisations comme luniversité spatiale internationale (ISU), lInternational Astronautical Federation, lInternational Academy of Astronautics, lInternational Institute of Space Law, la Planetary Society, la NSS of Autralia, la Sociedad Espacial Mexicana, lAmerican Institute of Aeronautics and Astronautics, le NSS Education Chapter et plein dautres Les projets actuels avec ces organisation comprennent par exemple des lancements de maquettes de fusées, des groupes de travail avec des enseignants, des séminaires étudiants, des missions spatiales simulées des démonstrations publiques de technologie. La NSS publie aussi the space educator disponible en ligne à ladresse suivante : www.nss.org/educator/educator.htm Le SOUTIEN PUBLIC POUR LESPACE est un but majeur pour la NSS, ses responsables et ses membres sont fréquemment cités dans des articles de presse et éditoriaux, apparaissent souvent à la télévision, radio et divers talk-shows. Le but est de réveiller lattention du public sur les activités spatiales du gouvernement, de la science ou de lindustrie.
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Le
cas du projet à 100 milliards de dollars (113 milliards deuro)
pour désigner la station spatiale internationale (montant avancé
par le GAO, concernant, la construction et lexploitation de linfrastructure
pendant 10 ans !) mérite dêtre manipulé avec
précaution. Comparons le avant tout avec dautres sommes qui
peuvent léclairer différemment : Comme le chiffre
daffaire mondial des stupéfiants sur une année qui
est de 500 milliard de dollars (568 milliard deuro). Ou encore le
sauvetage du fond spéculatif, LTCM, en 1998, la réserve
fédéral eut la capacité dinjecter 3,5 milliards
de dollars en quelques heures pour lempêcher de sombrer (3,97
milliards deuro). Citons ici lExpansion (N°583 du 22/10
au 4/11/1998) :Si lon ajoutes le capital perdu des
actionnaires, les prêts irrécouvrables des banques et largent
du plan de sauvetage, LTCM a déjà englouti sur le marché
110 milliards de dollars ou 125 milliards deuro dans son naufrage.
Mais ses engagements sur le marché dépasseraient au total
plus de 1000 milliards de dollars ou 1136 milliards deuro.
Enfin remarquons avec le plus grand intérêt cet extrait du
Monde du 6/4/2000 Wall Street a vécu une journée
de frayeur mardi, au plus fort de la baisse des valeurs technologiques,
700 milliards ou 795 milliards deuro partent en fumée
Que dire ? |
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